Je m’appelle Florian Rouxel, j’ai 23 ans et je commence le Qigong. Débuter cette discipline n’est pas forcément évident et je voulais écrire ce journal pour vous faire part des difficultés mais aussi des progrès en tant que débutant. J’espère que cela peut inspirer d’autres personnes à faire ce premier pas vers le Qigong.
Le contexte
Pour bien comprendre le contexte, je suis les cours de Nadège en ligne. Je participe au Réveil du Yang le matin (Qi gong santé) et au Calme du Yin le soir (Qi gong plus spirituel / méditatif, sorte de méditation en mouvement). Ce sont des cours d’1 heure presque tous les jours de la semaine. Vous pouvez les retrouver sur cette page.
Je ne suis pas totalement novice en termes de pratique spirituelle. J’ai pratiqué la méditation de pleine conscience tous les jours pendant plusieurs mois à un moment de ma vie.
Je ne connaissais pas le Qigong avant de rencontrer Nadège. Je connaissais le Reiki et j’étais attiré par les médecines alternatives et les pratiques spirituelles depuis déjà un moment.
Le tout début
Les premières séances de Qigong ne sont pas évidentes. Je ne vais pas vous mentir, au début, une heure, c’est très long !
Il est vrai que je fais partie d’une génération qui a du mal à rester concentrée pendant une longue période. Les téléphones, les réseaux sociaux qui nous poussent à scroller, à passer d’un contenu à l’autre sans s’arrêter ont un impact sur notre concentration. Notre mode de vie actuel aussi avec une course incessante nous pousse à toujours être en mouvement quand le Qigong nous demande de ralentir.
Alors oui, au début, c’est difficile de rester sur place. De faire des mouvements lents, de rester concentrer sur sa respiration.
Au début, je tiens 10-15 minutes par séance. Mais je sens que je progresse chaque jour, je sens que chaque séance est plus facile à suivre.
Un vocabulaire à apprivoiser
Le Qigong étant une branche de la médecine traditionnelle chinoise. Les termes qui sont utilisés lors de la pratique viennent du chinois.
Alors au début, ça peut faire peur ! Baihui (prononcé Baille-roué), Ming men, Tan tien, Yintang etc. Il faut un peu de temps pour s’y habituer mais ces termes désignent en fait certaines parties du corps. C’est juste une indication d’un endroit plus ou moins précis.
Un processus qui prend du temps
Il faut bien comprendre que le Qigong, ce n’est pas magique. Ça donne des résultats, ça permet une réelle transformation mais ça prend du temps.
Je ne suis pas quelqu’un de très patient dans l’apprentissage. À l’école, j’avais des facilités qui me permettaient de mémoriser, de comprendre sans devoir passer par un long processus.
Alors, c’est pratique pour avoir des bonnes notes mais je n’ai jamais pris le temps d’apprendre. Et quand on débute dans le Qigong ou dans une autre pratique, on ne peut pas assimiler tout d’un claquement de doigts.
Déjà, il faut du temps au corps pour développer sa mémoire musculaire. C’est-à-dire la mémoire des mouvements. Dans le Qigong, les postures ne sont pas toutes naturelles pour nous et les enchaînements encore moins. Il faut du temps pour que le corps assimile ces nouveaux mouvements.
Ainsi, au début, j’essaie de suivre les mouvements en regardant l’écran pour voir ce que Nadège fait. Après quelques séances où les mouvements se ressemblent, je peux être plus concentré sur mes ressentis. Et pour les séances du soir, je suis capable de fermer les yeux.
Les progrès
Chaque jour, je sens une petite amélioration. J’arrive à rester concentré un peu plus longtemps. Je peux faire les postures plus facilement et je mémorise déjà certains enchaînements.
À la fin de la semaine, je réussis à faire une séance du matin en entier. Cela me donne un profond sentiment de fierté au regard du début de semaine. Je me rends compte de l’importance d’une pratique quotidienne pour des progrès rapides.
Mes ressentis lors des séances
Lors de la première séance, il y avait beaucoup de positions avec les bras en l’air. J’ai ressenti très vite des douleurs aux épaules et je ne pouvais pas tenir longtemps la position.
Nadège, l’enseignante, m’a expliqué que ces gênes étaient dues à l’énergie qui ne circule pas bien dans mes bras. Ma condition physique est bonne mais je comprends que ce n’est pas le problème. C’est du côté énergétique qu’il se situe, et la pratique du Qigong a pour objectif de mieux faire circuler l’énergie.
Durant une des séances du Calme du Yin, cela a fait remonter en moi une grande colère. Je n’ai pas pu continuer la séance dans cet état. Nadège m’a aussi expliqué que cela arrive pendant la pratique. Cela fait ressortir beaucoup d’émotions qui peuvent être enfouies.
La voie de l’harmonie n’est pas sans embûche, Il faut passer par des états désagréables pour trouver l’harmonie.
Vers la fin de semaine, je commence aussi à percevoir des sensations au niveau des doigts, à ressentir des bouffées de chaleur pendant les séances. Des choses relativement inconfortables mais qui me confortent dans l’idée que quelque chose se passe à l’intérieur.
Conclusion de cette première semaine
C’est une première semaine riche en enseignement. Je me rends compte de plusieurs choses dont je n’avais pas conscience.
Au niveau énergétique, il y a du travail pour permettre à l’énergie de bien circuler dans tout le corps. J’ai encore beaucoup d’émotions enfouies qui ont besoin de ressortir.
Après une semaine, je peux voir le chemin à parcourir et les potentiels bénéfices sur le long terme de la pratique. Il ne me reste plus qu’à continuer la pratique assidûment.