Saviez-vous que pratiquer le Qigong sur les trois plans de l’Être
est la seule manière de le pratiquer correctement et d’obtenir les bénéfices escomptés sur l’amélioration de la santé et de la qualité de vie globale ?
Nous allons développer que ces trois plans de l’Être sont le corps, le Qi et la Conscience. Il est dommage de constater qu’en occident, l’accent est souvent exclusivement posé sur la pratique d’enchaînements corporels. Si le pratiquant lève la jambe très haut, ou exécute des mouvements gracieux, alors il sera considéré comme un « bon pratiquant » (surtout s’il est vêtu d’une belle chemise chinoise !)
Or la pratique du Qigong ne se résume pas à une pratique corporelle ! Le Qigong est un ensemble de pratiques développées par les moines taoïstes, des personnes ayant fait le choix d’orienter leur vie vers une voie spirituelle. Les pratiques de Qigong sont donc des pratiques d’ouverture spirituelle. Elles ne se limitent pas à des performances sportives ! Si c’était le cas, alors tous les sportifs de haut niveau seraient des êtres éveillés et emplis de sagesse. Or nous savons bien que ce n’est pas le cas. Pour qu’il y ait Qigong, il faut que trois plans ou trois parties de notre être soient sollicités et mis en action simultanément.
Tout d’abord le plan du corps
revêt effectivement de son importance. Les pratiquants de Qigong vont utiliser des mouvements corporels pour mettre en mouvement l’énergie dans le corps. Dans un corps immobile, rigide, tendu, le Qi ne peut pas circuler. Il faut donc activer tous les muscles, les articulations, les tendons afin d’entrer dans une pratique de Qigong. C’est la base car c’est ce qui nous est le plus facile, le plus accessible. Nous savons tous comment faire pour lever un bras ou une jambe mais aucun d’entre nous ne sait activer son méridien poumon ou estomac ! Les mouvements corporels précis vont nous aider à cela.
Lorsque l’on met notre corps en mouvement, c’est notre chair, nos os, nos vaisseaux sanguins, nos organes etc… qui sont bougés.
L’énergie dans notre corps existe de diverses manières.
En réalité, il y a plusieurs types d’énergies différentes qui constituent notre Qi. L’une des plus simples car plus accessibles est celle qui circule dans des canaux appelés méridiens. De même que des vaisseaux sanguins parcourent notre corps pour transporter le sang, de même les méridiens se déploient dans notre corps, en des trajets précis et distribuent le Qi.
Ainsi, connaissant les trajets de ces méridiens dans notre corps, il a été possible de déterminer les mouvements qui aident à faire circuler le Qi le long de tel ou tel méridien. D’où, la nécessité de mettre le corps en mouvement.
Là où le corps est tendu ou crispé, le Qi ne circule pas. Si le Qi se bloque, peu à peu, une pathologie se manifestera. La libre circulation du Qi est donc la clef de la bonne santé.
Deuxièmement, le plan du Qi
est le cœur de notre pratique. Qigong signifie en chinois Qi = énergie, gong= travail, pratique, technique. Le Qi est donc ce que l’on va chercher à appréhender, à capter, à mettre en mouvement et à intensifier. Mais l’on aborde là un plan subtil et invisible et pour la plupart d’entre nous, nous n’y avons pas accès.
Pourquoi ? Tout simplement parce que notre style de vie contemporaine ne nous a pas permis de développer notre sensibilité au Qi. Non seulement cela n’est pas enseigné dans les écoles ou au sein de l’éducation familiale mais en plus, les facultés de sensibilité au Qi sont considérées par notre société, au mieux comme inutiles, au pire comme suspectes et dangereuses. Nous sommes donc plutôt encouragés à étouffer ces facultés si jamais elles se manifestent. Pourtant, nous avons ces dispositions de manière ponctuelles et fugaces. Qui n’a jamais ressenti « un bon feeling » ou au contraire une situation ou une personne qu’on « ne sent pas ».
Malheureusement, ces captations subtiles de Qi sont souvent polluées ou masquées par nos états émotionnels de peur, de colère, de tristesse ou encore par nos jugements issus de nos croyances personnelles. De ce fait, il est devenu difficile pour beaucoup de personnes de déterminer si leur « mauvais feeling » est une réelle captation subtile de Qi, une émotion négative ou une méfiance psychologique à l’égard d’une situation.
La pratique du Qigong va permettre à chacun d’observer petit à petit ce qui relève du Qi et ce qui appartient aux émotions profondes ou aux croyances. Il redevient alors possible de se réapproprier nos sensations subtiles.
Le Qi, pareil à l’eau doit être toujours en libre circulation.
Si le Qi stagne, il crée des blocages. Tout comme l’eau pure est celle des ruisseaux, des sources limpides alors que l’eau stagnante d’une flaque, d’un étang, devient vite marécageuse et pourrie. Les mouvements corporels vont donc faire circuler une certaine qualité de qi dans notre corps ; le Qi circulant dans nos méridiens.
Mais il y a encore d’autres niveaux de Qi, on pourrait dire, d’autres plans vibratoires, qui constituent notre Qi global. Ces plans sont plus fins, plus subtil que le Qi des méridiens et les mouvements corporels ne peuvent pas influencer ces plans. La seule possibilité est d’utiliser le plan de la Conscience pour mettre en mouvement ces plans de Qi extrêmement subtils.
En dernier lieu, le plan de la Conscience
est donc d’une importance capitale. La conscience est ce qui dirige le Qi. La conscience met en œuvre les mouvements de Qi dans tous les plans de l’Être. Il s’agit alors d’asseoir notre quotidien dans une assiduité de pratique et une régularité sur le long terme pour expérimenter les divers plans de conscience et l’incidence qu’elle peut exercer sur le Qi subtil.
De quelle conscience parlons-nous ? La conscience égotique n’est que la petite partie de la conscience. Elle est le plus souvent entravée dans son fonctionnement par les conditionnements socio-culturels et familiaux. Elle est malheureusement le plus souvent utilisée pour narcissiser l’individu dans un objectif de toute puissance qui devient souvent la sources d’émotions négatives diverses forgeant des personnalités en souffrance. Par exemple, le besoin « d’être au top » va générer l’angoisse de ne pas y arriver, la jalousie, l’agressivité à l’égard de ceux qui y arrivent, un isolement social puis une déception vis-à-vis de soi menant à une dévalorisation – dépression. C’est certes un schéma un peu (très) vite fait mais ces étapes se vérifient chez beaucoup de personnes au fur et à mesure de l’écoulement de la vie.
Cette conscience égotique, renforçant les structures narcissiques de l’identité individuelle n’est donc pas celle qui nous intéresse. Ou plutôt, il nous intéressera de l’observer pour pouvoir s’en détacher peu à peu et « redresser » ses déviances sources de souffrances.
Dans le Qigong nous parlons de la Grande Conscience,
celle qui englobe l’inconscient et le sub-conscient, celle qui englobe l’inconscient collectif de l’humanité, par-delà l’espace et le temps. Cette conscience se loge dans le cœur. Il est d’ailleurs intéressant que le caractère chinois 意 Yi, conscience, s’écrive avec la clef du cœur, de même que le caractère 想 xiang, penser. Pour les chinois, donc, la pensée et la conscience viennent du cœur.
Comment faire pour penser avec le cœur ? Est-ce raisonnable ? Certes non ! Que fait le cœur, sinon battre, c’est-à-dire, vivre par contractions ? Le Qi du cœur fait de même. Une contrariété survient, et il se contracte. Mais sa force intérieure est capable de lâcher la contraction pour retrouver de l’espace et de la liberté. Cela s’appelle aimer, pardonner, remercier. Il est terriblement vrai que nous ne pouvons pas, nous ne savons pas aimer à loisir. Pardonner, encore moins, nous sommes globalement archi-nul en pardon. La vengeance et la rancœur sont tellement ancrées dans l’inconscient collectif ! (œil pour œil…)
Par contre nous pouvons remercier, remercier, remercier.
Remercier d’être en vie, remercier de voir clair, de manger, d’avoir des vêtements, un toit sur la tête, une famille, un animal ; remercier pour le soleil, pour la pluie, pour le jour qui se lève.
Et lorsque nous pratiquons, remercier car nous pouvons lever le bras (peut-être un peu plus qu’avant), nous pouvons tenir une posture un peu plus longtemps, nous sentons que notre corps s’assouplit, que le Qi circule mieux.
La gratitude est la merveilleuse porte d’entrée à cette Grande Conscience de l’Univers dont nous sommes dépositaires. Nous y sommes tous connecté car nous ne sommes tous qu’une étincelle de cette Conscience Universelle. Elle est une part de nous-même. Et lorsque l’on la contacte, que l’on s’y immerge, qu’on se laisse infuser par elle que l’on fusionne totalement avec elle, plus rien n’est impossible. Il suffit alors d’ouvrir les bras aussi grands que le cœur pour accueillir les merveilles de la Vie et de l’univers.
A tous, je vous souhaite la bienvenue au Cœur même de votre Vie, de votre Être, de notre Univers !